Interview de David DEFENDI, écrivain et scénariste, fondateur de Genario, Partner du WAIFF.
Interviews aux partenaires du WAIFF
Notre interview à Sarah Lelouch est publié sur le site de l’Institut EuropIA.
David DEFENDI
Écrivain et scénariste, David DEFENDI a créé la plateforme Genario pour aider les auteurs dans l’écriture des scénarios avec les outils d’intelligence artificielle. Il vient de lancer aussi Genario Studio qui les accompagnera dans toute la réalisation d’un film.
Au WAIFF deux Prix GENARIO ont été attribués :
Meilleur Synopsis et Meilleure Bible de Série
David a aussi animé les tables rondes dédiés aux « Droits d’auteur et IA » et « La Parole aux Cinéaste » dans les rencontres professionnelles tenus au Palais de Rois Sardes le 12 avril 2025.
Interview de David DEFENDI, écrivain et scénariste, fondateur de Genario, Partner du WAIFF.
Ǫ. Ǫuel est l’origine de Genario ?
R. Genario signifie Gen AI scenario : nous avons commencé il y a 7 ans avec Open AI, bien avant le lancement de Chat-GPT. On rêvait d’un outil qui respecte les auteurs, qui les aide à aller plus loin, sans jamais les remplacer, donc une IA qui valorise l’imagination.
L’année dernière la plateforme a reçu le prix du club Tech Cannes.
Nous sommes partis sur la base de scenarios, après nous avons ajouté d’autres fonctions comme la création de personnages, l’intégration d’images générées et la gestion des scripts par les IA génératives que l’on rend accessibles : GPT-4, Mistral.ai, Claude.
Nous ne pouvons pas encore faire un film complet sur la plateforme.
Mais notre but est d’aider à faire de vrais films, avec des acteurs humains, nous avons une agence pour promouvoir de vrais talents et nous travaillons avec les plus grands producteurs : Pathé, Arte, Canal Plus entre autres (pour l’instant en France, mais nous sommes en train de démarrer en Grand Bretagne aussi).
Ǫ. Est-que-la qualité des images générées par les IA montre un saut de qualité ?
R. Je dirais plutôt que cela s’améliore petit à petit.
La technologie n’est pas encore complètement prêtre (pour imiter la qualité du cinéma). Mais le cinéma d’animation sera produit de plus en plus par l’IA.
Ǫ. Ǫuelle est votre perception du rôle de l’IA dans le cinéma ?
R. C’est pas un art, c’est une technologie, il faut bien avoir cela a l’esprit. Il ne faut pas confondre l’IA avec une nouvelle forme artistique, elle ne va rien changer au cinéma.
Les vrais films se feront encore et toujours avec des vrais acteurs : l’humain est indispensable pour transmettre les émotions.
C’est comme au jeu d’échec : oui l’ordinateur a battu un champion humain, mais on continue à suivre les compétitions entre humains, pas les compétitions entre des IA.
Ǫ. Alors quel marché imaginez-vous pour les short-films générés par l’IA ?
R. C’est un usage de l’IA qui servira surtout à alimenter les marchés de films d’animation, de la publicité et de clip-vidéo pour le web.
Après dans le cinéma il y aura des utilisations spécifiques de l’IA, comme nous le faisons déjà, pour améliorer certaines scènes, ou pour faciliter, avec l’aide de l’IA générative, l’écriture de scenarios, l’organisation de la production, la mise à point des scripts.
Chiara Sottocorona
Biographie(source : Albin Michel)
DavidDEFENDIest né en 1974 à Dijon.
Fils d'un ancien agent de la DST, il est l'auteur de deux récits sur les services secrets et les truands (L'Arme à gauche en 2008 et Les Nettoyeurs en 2013).
Il collabore avec Olivier Marchal à la série policière Braquo diffusée sur Canal + et est récompensé par un Emmy Award en 2012.
Il est également co-scénariste avec le réalisateur Coréen Kim Jee Woon (Bittersweet Life, J'ai rencontré le Diable) d'une série de quatre épisodes pour Canal +, ainsi qu'avec Ed Burns (The Wire, Generation Kill) d'une série sur l'arrivée des premiers agents de la CIA en France en 1947.
